Qu’il s’agisse de l’Irlande de l’Écosse ou de la Bretagne, les finistères européens ont un lien de parenté bien au-delà de leur situation géographique; une immigration d’origine bretonne s’est installée dans les régions septentrionales de la Galice durant le Haut Moyen Âge, et les ports galiciens et bretons ont gardé une relation constante à travers la mer. En plus de ces liens, ces deux finistères sont unis par un fond ethnoculturel, depuis le celtisme ou la religiosité jusqu'aux monuments tels que les menhirs et les croix de chemin en pierre ou calvaires. 

Les intellectuels de la génération Nós ont lu des auteurs bretons comme Chateaubriand ou Ernest Renan et  Alfonso Daniel Castelao ou Ramón Otero Pedrayo ont voyagé en Bretagne en personne ou à travers  la littérature. La « Matière de Bretagne » a inspiré de nombreux écrivains galiciens, et l’écrivain Álvaro Cunqueiro a situé les aventures du grand chantre de Pontivy en terres bretonnes,  avant même d’avoir visité les endroits qu’il avait créés dans son imagination littéraire. De même que la littérature, la musique a été une courroie de transmission des cultures galicienne et bretonne, avec des présences constantes dans les festivals organisés dans les deux pays. Et voilà que le moment de la réflexion et la recherche est arrivé.

C’est sur ce fond, poursuivant des initiatives du Conseil de la Culture Galicienne comme les congrès Galice-Irlande ou Galice-Finlande, que nous avons organisé cette année un congrès Galice-Bretagne, en suivant une démarche comparée, et nous souhaitons que ceci soit le point de départ de collaborations permanentes. L’Université de Rennes-2 collabore à ce congrès et nous comptons parmi nous avec la présence d’éminents chercheurs de plusieurs universités bretonnes qui seront accompagnés par de nombreux experts galiciens provenant de plusieurs universités.

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[carte postale], Quimper, Finisterre, 1928

Querido Filgueira: Unha aperta dende Bretaña. O Museo de Quimper chámase “Musée departamental breton” “Museo provincial gallego”. Eiqui todo é bretón, todo, todo, todo. E rézase en bretón en saindo das grandes ciudades. Esqueciame decirche que os museos todos de Paris conservan os fascistelos que tiñan e que apenas se vén grabados con marcos (coido que non vin ningún). 

Lembranzas a teus país da miña muller e miña. Teu decote bo amigo.

Castelao